Ce matin, le réveil est un peu plus difficile que les autres jours… La
fatigue accumulée commence à se faire sentir. Martial, toujours aussi
matinal, nous sort du lit dès 7h30 pour le petit déjeuner : Razzia sur
les beignets achetés la veille à Nkongsamba. Puis nous organisons une
petite ballade aux alentours du village, avec le « Tonton Raymond » de
Martial.
L’ancienne gare de Nlohé, à proximité des plantations d’ananas
Nous passons devant l’ancienne gare, construite par les allemands et
désaffectée depuis depuis, comme on dit ici. La production de café
n’était plus assez importante pour justifier la présence d’une gare à
Nlohé.
Nous sommes en saison sèche, et à cette période de l’année, les caféiers
sont en fleurs et embaument. Mais ça ne sent pas le café !
L’usine de café désaffectée, et les fleurs de caféier
Pour atteindre l’usine de café, il faut au préalable passer sur un vieux
pont allemand. Il est un peu rouillé, mais il tient toujours debout. A
l’époque, les allemands construisaient du solide dirons-nous… Celui-ci
enjambe la rivière, et il n’a plus de barrières pour se tenir.
Autrefois, c’était le train qui passait dessus. Maintenant que les rails
ont été enlevés (lors des batailles du maquis dans les 60’s) c’est au
tour des gamins de jouer à trap-trap dessus. Pas étonnant qu’il y ait
des accidents récurrents…
Le vieux pont allemand
Puis en poursuivant notre chemin pendant une trentaine de minutes, nous
atteignons l’endroit dont la famille de Martial nous avait parlé : un
lieu très calme et super agréable pour se baigner. L’eau est fraîche et
permet de soulager les piqûres de mout-mout qui se sont réveillées
depuis la veille. Les filles, s’avèreront être moins téméraires que les
garçons et ne s’aventureront pas à tremper leur orteils…
La rivière coule au milieu de la jungle
Amélie et Charlotte
Il est bientôt midi, et il est l’heure de rentrer. Nous faisons un petit
détour pour observer la fabrication du vin de palme, auquel j’ai goûté
pour la première fois la veille (shame on me, ça va faire 7 mois que je
suis ici). Mais ici, il n’y a pas de pressoir. Les camerounais font donc
comme avec le raisin en France. On distingue une sorte de creux entouré
de pières, juste à côté du "pressoir". Il faut ensuite laisser
fermenter l’huile ainsi récoltée pendant plusieurs mois.
La fabrication de l’huile de palme
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