Flash back... 20 décembre 2006... Séjour dans l'ouest... Fin
d'après-midi dans Bafoussam... Je n'ai pas de plan de la ville, et je
dois pourtant la traverser afin d'atteindre Dschang. Les rares personnes
qui accepetent de s'arrêter lorsque je leur demande la direction à
suivre prononcent, lentement, et avec ce typique accent camerounais, ces
quelques mots : "Hein ?? je vous suit pas..." D'autres m'indiquent une
rue. Mais 5 minutes plus tard, lorsque je demande à nouveau mon chemin,
on me renvoit là d'où je viens. La plupart d'entre eux n'est jamais
sorti de la ville ! Pour éviter la rue principale, complètement
défoncée, je décide de prendre une petite rue parallèle, en terre
battue. La population se fait de plus en plus dense. Le pick-up
progresse tant bien que mal, fendant cette masse de gens de plus en plus
rétiscente à l'idée de me laisser passer.
Il faut dire qu'il en impose...
Je me retrouve en fait au beau milieu du marché. Les camerounais qui
m'apperçoivent au volant comment à m'interpeler "Hé! le blanc, le blanc
!!" Les plus jeunes cognent à la vitre en disant "j'ai faim". Lorsque
soudain, la foule s'écarte, laissant apparaître juste en face de moi un
mini-bus. Coincé. 30 secondes s'écoulent ainsi, immobiles. Le chauffeur
d'en face fait des appels de phares, ainsi que de grands signes en
direction de ma gauche. Je regarde un peu plus attentivement. Sauvé : il
y a une ruelle, qui, bien qu'encore plus exigüe que la rue du marché,
et après une manoeuvre périlleuse me permet d'échapper à cette
population m'entourant, qui commencait à se faire de plus en plus
opressante : "Le blanc, lache 5000 !", "On veut la bière ! " Qu'elles
m'ont parues longues, ces secondes où je me demandais si je n'allais pas
aboutir à un cul de sac... Mais non, cette fois c'en est fini pour de
bon. J'aterris sur la rue principale, juiste en face d'une station
service où je peux enfin demander mon chemin à un pompiste originaire de
Dschang : Je suis sur la bonne route. 45 Minutes plus tard, et après
avoir évité de justesse un troupeau de zébus squattant la route juste
derrière une colline, je m'installe pour la nuit au Centre Climatique de
Dschang.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire