mercredi 31 janvier 2007

Vendredi 26 janvier

Vers 22h, je reçois un appel de Jean-Paul. « Finalement, on n’est pas parti dans les Monts Manengouba. Mais on va quand même se balader, à Kumba. ». Voici comment s’improvise un week-end découverte au tout dernier moment. Samedi, Après avoir passé l’après-midi à dorer sur les plages de sable noir de Limbé, nous (Amélie, JeanPaul, Nath et moi) avons pris la direction de Kumba. 3h et 50 km de route indescriptible plus tard (de nuit en plus), nous étions à l’hôtel.

Le lendemain, personne n’était là pour nous préparer le petit déjeuner. Nous avons donc pris des motos taxis pour rejoindre un endroit où casser la croûte. Puis nous avons repris la route en direction du Lac Barombi.



Le Lac Barombi

Le paysage est magnifique, le lac s’étend sur 50km² au milieu de la verdure. Tout est très calme, ce qui permet d’entendre tous les bruits provenant de la forêt.



La forêt vierge entoure le lac

Après avoir refusé de négocier le prix du tour de pirogue, le guide nous entraîne dans la forêt. S’y déplacer en short et en tongs n’est pas très évident, surtout compte tenu de la pente (nous avons beau être dans la jungle, l’Ouest reste une région montagneuse). Après 5 minutes de marche, le guide nous explique comment utiliser les lianes. C’est impressionnant de se déplacer avec à une quinzaine de mètres du sol. Nath a d’ailleurs réveillé toute la forêt à 2 km à la ronde en hurlant. On s’est bien amusés…



Yahoooo !!

Nous avons ensuite pu nous baigner dans le lac, dont l’eau était plutôt chaude. Il était temps de rentrer. N’étant pas surs d’avoir le temps de passer par les chutes de Barombi Kotto, nous avons regagné Limbé.



Baignade au milieu des poissons

Sur la route, le contraste entre la verdure de la forêt dense d’une part, et la terre poussiéreuse ocre de la route qui souille les feuilles proches de la piste d’autre part est saisissant.



Les arbres ont comme des feuilles de caramel

Au niveau d’un minuscule village, deux jeunes qui jouent avec des bouts de bois bloquent le passage. Nous dévions sur la droite pour les éviter. Mais l’un d’eux se retourne et donne un grand coup dans la voiture avec son bâton. JP pile et s’arrête : « ya un problème ?/*! » le type s’avance, ramasse un gros cailloux et commence à cogner sur le pare brise, complètement hystérique. On n’a rien compris à ce qu’il baragouinait. Les gamins qui étaient sur le bord nous ont dit de partir, avant que le type ne déclenche un incident (auquel cas, sur cette route pourrie et perdue, on aurait vraiment été mal)…

Ce que nous faisons tant bien que mal, car la boîte de vitesse était restée coincée en 3eme. Lorsqu'on enclenchait les vitesses, il ne se passait rien. Pour monter les côtes et sortir des ornières, c'était pas pratique : on poussait tous les trois. Nous voilà donc contraints à nous arrêter à l’habitation suivante. On jette un coup d'oeil avec une personne qui se disait mécano.

Lorsque JP a actionné les vitesses, j'ai tout de suite remarqué ce qui clochait (une bielle s'était décrochée à l'une de ses extrémités, sans doute a cause des vibrations et des innombrables trous). J'ai briefé le mécano en anglais pour lui expliquer ce que l’on attendait de lui : il a enlevé la bielle, l'a nettoyée à fond, puis l'a réenclenchée. Et nous voila repartis.



La baraque du mécano

A Limbé, nous avons mangé au restaurant du Botanic Garden. Hormis les nombreuses espèces végétales recensées dans ce grand jardin, la vue sur la mer depuis le resto est splendide, et c’est très rafraîchissant.



Vue depuis le restaurant



Vue sur le port de Limbé

N’ayant accès à aucune plage, nous avons opté pour le plouf dans la piscine, avant de reprendre le volant, direction Yaoundé. Le trajet de nuit sur l’axe lourd est fortement déconseillé, mais Nat conduit très prudemment. A peine arrivé, déjà couché, il est 23h et demain j’ai des RDV importants pour le boulot. Le chat est hystérique, car je l'ai abandonné tout le week-end en oubliant de lui laisser à manger...

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