vendredi 2 février 2007

Bafoussam

Flash back... 20 décembre 2006... Séjour dans l'ouest... Fin d'après-midi dans Bafoussam... Je n'ai pas de plan de la ville, et je dois pourtant la traverser afin d'atteindre Dschang. Les rares personnes qui accepetent de s'arrêter lorsque je leur demande la direction à suivre prononcent, lentement, et avec ce typique accent camerounais, ces quelques mots : "Hein ?? je vous suit pas..." D'autres m'indiquent une rue. Mais 5 minutes plus tard, lorsque je demande à nouveau mon chemin, on me renvoit là d'où je viens. La plupart d'entre eux n'est jamais sorti de la ville ! Pour éviter la rue principale, complètement défoncée, je décide de prendre une petite rue parallèle, en terre battue. La population se fait de plus en plus dense. Le pick-up progresse tant bien que mal, fendant cette masse de gens de plus en plus rétiscente à l'idée de me laisser passer.



Il faut dire qu'il en impose...

Je me retrouve en fait au beau milieu du marché. Les camerounais qui m'apperçoivent au volant comment à m'interpeler "Hé! le blanc, le blanc !!" Les plus jeunes cognent à la vitre en disant "j'ai faim". Lorsque soudain, la foule s'écarte, laissant apparaître juste en face de moi un mini-bus. Coincé. 30 secondes s'écoulent ainsi, immobiles. Le chauffeur d'en face fait des appels de phares, ainsi que de grands signes en direction de ma gauche. Je regarde un peu plus attentivement. Sauvé : il y a une ruelle, qui, bien qu'encore plus exigüe que la rue du marché, et après une manoeuvre périlleuse me permet d'échapper à cette population m'entourant, qui commencait à se faire de plus en plus opressante : "Le blanc, lache 5000 !", "On veut la bière ! " Qu'elles m'ont parues longues, ces secondes où je me demandais si je n'allais pas aboutir à un cul de sac... Mais non, cette fois c'en est fini pour de bon. J'aterris sur la rue principale, juiste en face d'une station service où je peux enfin demander mon chemin à un pompiste originaire de Dschang : Je suis sur la bonne route. 45 Minutes plus tard, et après avoir évité de justesse un troupeau de zébus squattant la route juste derrière une colline, je m'installe pour la nuit au Centre Climatique de Dschang.

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