mercredi 10 janvier 2007

Mercredi 20 décembre

Ca y est, après plus de 5 mois, je suis enfin en congés et j’en profite pour visiter l’ouest. Après avoir récupéré un pick-up de location et monté mes bagages, c’est le départ. L’Ouest est une région agréable avec ses collines, ses montagnes qui offrent des sites naturels qui valent le détour. La route est goudronnée et serpente au milieu de la jungle.
Paysage depuis la « Route de l’Ouest »

A Ebebda on traverse un pont enjambant la Sanaga. Ce fleuve est envahit par une épaisseur de sable impressionnante. Du pont, on peut apercevoir les pêcheurs de sable en pleine action. Il y a deux hommes par barque, l’un plonge un grand panier au fond de la rivière afin de remonter le maximum de sable. Pendant ce temps, son collègue équilibre la barque avec sa perche. Le sable ainsi récolté est ensuite entreposé un peu plus loin.
Après Bafia, le relief s’élève, des collines et des montagnes nous entourent, les maisons se transforment. De gros blocs d’argile servent de briques, les murs sont très épais. Même si l’environnement reste verdoyant, il a été fortement déboisé.
Maison de briques d’argile

Tous les petits villages que l’on traverse de Bangangté à Bandjoun ont des chefferies. On le constate grâce au toit conique qui surmonte des porches monumentaux, marquant l’entrée des chefferies.
Entrée d’une chefferie
Chaque ethnie Bamiléké de la région de l'ouest possède un chef de village. L'ethnie Bamiléké est donc composée de multitudes de chefferies locales aux traditions bien ancrées. Il est possible de visiter certaines chefferies. Dans les chefferies visitables, on peut aussi voir des musées contenant divers objets traditionnels.
En continuant sur la nationale, je me suis donc arrêté au niveau de la chefferie de Bandjoun (qui signifie peuple qui achète). La route est sinueuse et progresse au milieu des plantations de bananes.
Chefferie de Bandjoun

La chefferie a été fondée au XVIIeme par un célèbre chasseur venu d’un village voisin dans lequel il n’avait pas pu prendre le pouvoir. Il a donc décidé de fonder sa propre chefferie. La coutume veut que le chef hérite de tout ce que laissent ses ancêtres (Le chef a actuellement plus de 60 femmes). En face, on trouve la case du peuple, constituée de bambous attachés avec des liens de raphia ; le plafond est maintenu par des piliers sculptés symbolisant les pères et les ancêtres, chacun offrant une représentation traditionnelle (danse etc…)
Colonne sculptée

Puis j’ai poursuivi ma route en direction de Bafoussam. Sur la route qui mène de Bafoussam à Dschang, la terre est très rouge. La route est en parfait état, on adopte facilement la vitesse de croisière de 100km/h. Mais gare aux troupeaux de zébus qui se cachent derrière les montées !!
Paysages du côté de Dschang

La ville de Dschang a été construite par les allemands au début du Xxeme siècle. A l’origine, le nom de la ville vient de Tsah Tsang, qui signifie Terre à Palabres. Cette réputation est liée au fait qu’à l’arrivée des allemands, deux tribus rivales se disputaient ce territoire sans parvenir à un accord. Elles décidèrent finalement de le céder aux allemands. J’ai passé la nuit au centre climatique de Dschang, dans un petit bungalow.
Centre climatique de Dschang

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