jeudi 30 novembre 2006

Les routes

Le week-end dernier, alors que j’étais en liaison téléphonique avec les Pyrénées, mon papa m’a fait une remarque : « Après 4mois passés au Cameroun, il est temps de commencer à partir en brousse le week-end, et visiter les villages enclavés du Cameroun ». Cela m’a beaucoup surpris. Mine de rien, le Cameroun est quand même un grand pays, il suffit de regarder un carte du monde pour le vérifier. Et étant à Yaoundé, il m’est IMPOSSIBLE de voyager de la sorte sur 24 ou 48h… la raison est toute simple : hormis les grands axes routiers « cardinaux », il n’y a que de la piste. Et la piste camerounaise, ce n’est pas un simple chemin poussiéreux, c’est un passage taillé au beau milieu de la forêt équatoriale. En 4x4, il faut compter en moyenne 2h30 pour faire 30km… Et c’est lorsque tout va bien…

Une piste en excellent état

Car il faut ajouter à cela les erreurs d’orientation, les moments où le véhicule s’enlise etc… Avec l’humidité et la saison des pluies qui vient de se terminer, ça devient carrément apocalyptique !


Un bourbier parmi tant d’autres


La galère commence

Vous comprendrez donc qu’avec ma 306 bien aimée, ce n’est pas vraiment au programme de nos week-end :) Mais avec les vacances qui approchent à grands pas (le 17 decembre pour trois semaines), j’aurai l’occasion de découvrir enfin les joies du voyage.

dimanche 26 novembre 2006

Taxis

Ca y est, j’ai enfin réussi à prendre une photo de l’arrière d’un taxi. C’est assez compliqué, car il faut savoir se placer assez près pour que l’on aperçoive quelque chose sur la photo, mais pas trop pour éviter le crash si le taxi pile à l’improviste pour prendre un passager. Il faut aussi garder à l’esprit que prendre un photo en conduisant, c’est pas très pratique… surtout dans les rues camerounaises truffées d’ornières ! Et pourtant je suis arrivé à faire quelque chose de pas trop mal.

Tunning made-in Cameroun

On remarque le message à la peinture blanche et bleue : *prudence svp* avec juste en dessous une plaque d’immatriculation verte « Las Roga » et une petite balle de golf décorative qui pend du pare-choc. Et puis les quatre magnifiques antennes toutes plus inutiles les unes que les autres…

mercredi 22 novembre 2006

Langage

Ca faisait longtemps que je n’avais pas écrit d’article… J’ai beaucoup de travail depuis que Pascal est parti en congés en France (deux semaines déjà). Et puis il a fallu que j’organise mon anniversaire et ma pendaison de crémaillère en parallèle. D’ailleurs c’était super sympa de manger du fromage, du jambon et du chocolat entre copains. Bref, rattrapons le temps perdu et passons à la leçon hebdomadaire de culture camerounaise : lorsque quelque chose ne fonctionne plus (un téléphone portable par exemple), on ne dit pas qu’il est cassé, mais on dit « c’est gâté ! ». Evidemment au boulot je n’utilise pas ce terme, mais dans la rue, je l’entends souvent et ça me fait sourire.

Accueil

Une chose surprenante, c’est l’accueil qui est réservé aux « blancs » dans les villages camerounais. J’ai comparé avec les expériences des copains partis en mission dans les petits villages, et tout se recoupe. Lorsqu’on est invité chez quelqu’un, il nous fait asseoir dans un fauteuil du salon, puis il allume la télévision et nous abandonne là pendant 30 min ou plus. A ce que j’ai compris, c’est parce qu’il tient à nous montrer la télé dont il est fier. Les chefs des villages aussi sont très fiers d’accueillir des français chez eux… à tel point qu’ils sont prêts à dormir par terre dans le salon pour laisser les chambres aux « blancs ». C’est super gênant, et il est très difficile de leur faire accepter l’idée que nous avons tous déjà un jour ou l’autre « squatté » dans le salon d’un copain.

lundi 20 novembre 2006

Le Hilton

L'autre semaine, le mercredi était férié ici aussi pour les français travaillant à l’ambassade. Avec Baptiste, on a décidé de jouer les bons occidentaux en passant tout l’après-midi au Hilton. Au programme : squash, piscine, jacuzzi, hammam, sauna et salle de muscu. Une journée très constructive donc… Le tout pour 15€. Le genre de choses que j’aurais probablement jamais l’occasion de réitérer en France. Toujours est-il qu’à la fin de la journée, j’ai fini lessivé !

vendredi 10 novembre 2006

Paysages

Le week-end dernier, malgré les averses récurrente, j'ai profité de quelques éclaircies pour me balader du côté de Mokolo. Mokolo, c'est le grand marché de yaoundé. Une fois qu'on a véritablement quitté le quartier et sa foule de camerounais prêts à te sauter dessus pour récolter 1 piècette, les paysages sont vraiement sympatiques. 

Les collines de Mokolo

On retrouve l'habitat très typique des montagnes camerounaises : les petites huttes en pierre. Pourtant, on n'est pas bien loin de la ville. Il y a même un arbre particulier, que les gens appellent "l'arbre rouillé". J'ai voulu le voir, car le nom me faisait penser à l'arbre de la mort dans Sleepy Hollow. Un peu déçu sur ce coup là... 

Le vieil arbre "rouillé"

lundi 6 novembre 2006

Jeux

Aujourd'hui, j'ai découvert que les gamins camerounais avaient exactement les mêmes jeux que les européens actuellement. Ils jouaient à dévaler une rue en pente avec un trotinette... Mais bon, c'est un modèle difficile à trouver dans les vitrines de Toys'r'us ou autres JouéClub, Le top du top de la trotinette :

Sacrés bricoleurs ces camerounais
 

samedi 4 novembre 2006

Coutûme locale

(04 nov. 2006) J'ai appris quelque chose de sureprenant hier soir. Ici, les quartiers élisent leurs "chefs", qui vivent dans un genre de palais qu'on appelle "chefferie". Dans certaines régions, on ne parle pas de "chefs", mais de "rois". Et bien dans l'est, il en est un qui est propriétaire de tous les seins de sa région. Propriétaire au sens propre du terme. Or un jour, la ministre des finances est venue lui rendre visite... Elle a dû se plier à la coutûme, et participer à l'entretien les seins à l'air, comme toutes les autres femmes du palais. Ils sont fous !

jeudi 2 novembre 2006

Jeudi 2 Novembre

Jeudi dernier, j’ai voulu faire un petit tour au palais des congrès pour profiter du soleil en fin de matinée. Je me pointe donc à l’entrée du parking et je vois qu’il y a une centaine de voitures diplomatiques et consulaires garées là. Les quatre policiers à l’entrée me disent « vous êtes en retard ? » Un peu surpris (j’étais en short), je dis « oui, probablement… vous pouvez me dire ce qu’il se passe ici ? » Il s’agissait d’une conférence importante donnée par un ministre, et à laquelle je n’étais évidemment pas convié. Le flic me demande donc de vouloir gentiment faire demi-tour. Et puis il ajoute « C’est à toi la bouteille de Tanguy, là ? » (j’avais une bouteille d’eau sur la banquette arrière). « Tu me la donnes, j’ai soif. » J’ai rétorqué « moi aussi, donc je vais la garder et je vais juste faire demi-tour, au revoir ». Le flic n’a pas cherché plus loin, il m’a laissé repartir, mais ça ne m’était encore jamais arrivé de parler avec eux. Et samedi aprem, rebelote en sortant de l’entraînement de foot (dans l’enceinte privée de la communauté hélènique). Devant le portail, on a découvert cinq flics armés qui arrêtaient toutes les voitures qui passaient pour réclamer quelques billets. Que viva la corrupcion !