samedi 30 septembre 2006

Samedi 30 septembre

Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec Baptiste, Amélie et Nathalie pour retrouver Martial. Martial, c’est un pote camerounais que connaissaient Claire et les versaillais. Il a été cuistot au « grand bassam » où on mange trop bien. Et là il se reconvertit dans le tourisme en écrivant un genre d’encyclopédie en 4 volumes sur ce qu’il y a à voir au Cameroun. Il n’en est qu’au premier volume sur l’Ouest, mais ça devrait bien marcher vu qu’à part le petit futé, il n’existe aucun bouquin de ce type. Bref. Martial devait nous conduire à un cours de danse pour qu’on apprenne le « coupé décalé ». Le coupé décalé, c’est ce que tu danses sur de la musique camerounaise. Je ne vais pas vous cacher que c’est super saoulant quand tu écoutes ce genre de musique 4h d’affilée, mais à petite dose, c’est sympa. Donc on arrive dans le quartier de Madagascar, là où Martial a grandi. C’est vraiment « le quartier » : on doit passer par de la piste de dingue pour y arriver, on suit ensuite un petit sentier gadoueux en pente et on arrive finalement à la salle de danse. C’est très rustique. Mais impressionnant de voir les membres de l’association répéter leur spectacle. Il est convenu qu’on ait cours le samedi en fin de matinée.

lundi 18 septembre 2006

Mont Febe

J’ai pris d’autres photos du Mont Febe dimanche après-midi. Me voilà donc rendu sur les pentes de l’une des 7 collines qui entourent la ville :


En fait, désormais, le programme du dimanche aprem, c’est farniente sur les dalles en granit du Palais des Congrès. Avec le soleil qui tape, elles sont toutes chaudes, c’est trop peinard pour bronzer. Et puis là-bas, personne ne risque de te braquer à l’arme blanche pendant que tu fermes les yeux.

le palais des congrès au fond

Ce qui est génial depuis le Mont Febe, c’est que lorsqu’il fait beau, la vue est super dégagée. On arrive même à voir la forêt vierge derrière la ville. C’est assez rare qu’on la voit aussi bien que ça (en foncé après les habitations).

Aux portes de Yaoundé : la forêt vierge

samedi 16 septembre 2006

Coupant

Hier matin, on a reçu du courrier à l'ambassade. Un petit colis en provenance de garoua, une ville du nord du cameroun. On l'a donc ouvert dans notre bureau. Et surprsie, c'était les 10 petites machettes que Pascal avait commandées il y a 1 mois. Or au Cameroun - c'est sans doute valable dans d'autres pays d'afrique d'ailleurs - la coutûme veut qu'entre copains, on donne une arme ou un objet coupant contre une pièce symbolique... Donc j'ai récupéré une mini-machette toute neuve en échange d'une pièce de 100CFA toute neuve aussi. Elle est trop géniale cette machette, super efficace en tout cas, car elle coupe aussi bien qu'une machette de taille normale, mais elle au moins, elle passe dans mon sac à dos. Yeah ! je vais enfin pouvoir partir en rando chasser le mamba vert ;)

jeudi 14 septembre 2006

Circulation

Ca y est, j’ai enfin trouvé une photo qui montre à quel point la circulation est sportive ici. C’est une photo prise du ciel au niveau du rond point de La Poste. Au fond, on reconnaît le ministère des télécoms, en forme de pyramide. Donc mon appart est bien loin…

Le rond point de La Poste

Le grand bâtiment blanc au fond et juste à droite du ministère, c’est l’hôtel du Hilton. L’hôtel classe de la ville quoi. Là où on joue au squash, où on peut se faire couper les cheveux sans attraper de saloperies, où on peut faire développer les photos numériques, où les gens se jettent du 8eme étage (si si !) … Mais pas de traces de Pâris.

L'hôtel Hilton

Et en haut de l’hôtel, il y a un bar sur une grande terrasse. La vue est superbe. Mais c’est pas donné les consos dans un hôtel comme celui-ci. Ils y font des cocktails qui ressemblent un peu à ceux des bars select sous les arcades de la place du Capitole à Toulouse. Le bâtiment sous la flèche, c’est BCD, là où j’habite :

La vue depuis la terrasse du Hilton

mardi 12 septembre 2006

Le parc de la résidence

There is… a House… avec pas mal d’animaux (réf. à la chanson mythique du groupe The Animals) Déjà, il y a plein de paons. Les paons ça vole au fait, moi je ne savais pas.

Les paons

Et puis on trouve aussi des genres de gazelles. Je suppose que les faons ne sont pas bien loin, mais j’ai pas réussi à prendre de photo. Toujours pas de trace du boa…

Une gazelle – ou un fan qui a muté

Il y a aussi des arbres gigantesques très impressionnants qui datent depuis depuis (depuis depuis, ca veur dire depuis un très long moment. Ici, pour marquer l’intensité, on répète le mot : sucré sucré etc.)

Un arbre gigantesque – bambou ?

A part ça, le parc de la résidence s’étend sur 8 hectares. C’est très arboré, et super bien entretenu. Ca ressemble à ça :

Sympa le jardin…

vendredi 8 septembre 2006

Le karting

… En ce vendredi matin, l’ambiance était plutôt studieuse au bureau, la foudre ayant foutu par terre tout le consulat de Douala. Et puis vers 9h15, coup de fil de la part d’Anthony (le garde du PCS) « Simon, on va faire du kart. Tu viens avec nous ? On passe te chercher vers 10h ». Ouais… sauf que moi je bosse aujourd’hui. Je demande à Pascal qui me répond « Mais vas-y, file, amuse toi ». Nous voilà donc parti sur le circuit de Yaoundé, avec 4 autres collègues. On enfile les casques, les coussins et let’s go ! En route pour 3h de course… Enfin avec des pauses toutes les 45min parce qu’il faut profiter des boissons offertes. On s’est marrés comme des fous, on aurait dit des gamins lâchés dans une cour de récré, à se pousser dans les pneus, se foncer dedans etc… Yen a même un qui a fait un tonneau avec un 125cm3. Mais on s’en est sorti sans trop de bobos. Nous. Parce que en ce qui concerne le kart, c’est une autre histoire… Au final, on a réussi à casser un kart 125, deux volants et un pneu. On avait un peu honte, et peur de se faire gronder a la fin de la journée... Pourtant, le mécano a juste dit  « patron, la prochaine fois, vous pourrez faire plus attention pour éviter la casse ? » Bref, c'est toujours un peu bizarre d'être traité comme des rois. Et le tout pour seulement 12000cfa (ça fait 17€) !! Sauf que les mains prennent cher (ampoules de dingue), les côtes aussi (toutes égratignées à force de cogner dans le siège). Et ce samedi matin, j’avais pas mal de courbatures. Ce soir, c’est la fête de départ de Sarah, on squatte tous à Versailles !

Vendredi 08 septembre

Ce soir, j’ai retrouvé Sarah et Baptiste au Bunker (super original comme nom de bistrot). C’est spécial comme conception, il y a des salles, des escaliers et des étages un peu partout, mais c’est super simple pour se retrouver : il suffit de dire à quelqu’un « je cherche une blanche ». Baptiste rentre de 15 jours de mission dans l’ouest, et Sarah rentre en France définitivement lundi prochain. On est ensuite allés dans un mini resto manger du poisson braisé. On s’est enfilé 3 carpes trop bonnes. C’est marrant, parce qu’on mange tout avec les mains. On s’en met donc partout et à la fin, on se rince les doigts dans un seau d’eau. Dans le resto, il y avait des danseurs impressionnants. Je dresse le tableau : on pose 3 canettes de Mützig de 65cL comme celle-là les unes au dessus des autres.

Puis on pose le tout sur la tête du danseur, et le mec danse comme un dingue (dans les danses africaines, tu es tout le temps en mouvement) sans rien faire tomber ! Et puis le type fait en plus tenir une autre canette en équilibre sur un doigt, et il se dirige dans la salle pour la donner à quelqu’un. La personne doit alors monter sur scène, faire deux ou trois pas de danse et donner un peu de sous au danseur. C’est super sympa. Sarah a été choisie, elle s’est super bien débrouillée. Moi je n’y suis pas allé parce que d’une part notre table avait déjà donné 5000cfa, et aussi parce que j’étais tout cassé à cause du Kart…

mardi 5 septembre 2006

Argent

Il y a un truc marquant dans le pays, c’est qu’ on paye tout en cash. Et puis dès le début... Par exemple, j'ai payé mon abonnement canalsat en liquide pour les 6 prochains mois. Ils ne connaissent pas (ou refusent de comprendre) le sens du mot "mensualité".

dimanche 3 septembre 2006

Le lac de Yaoundé

Entre deux jours de pluies, il fait beau parfois à Yaoundé. J’ai donc pris quelques photos du lac près duquel j’habite.

Le lac de Yaoundé

Voyage en car

Sinon, j’en ai appris une belle sur la corruption il y a quelques jours… C’est l’histoire d’un car de voyageurs qui roule sur une route. Et puis sur le chemin, ils rencontrent un accident. Deux types qui se sont plantés en moto, un père et son fils. « Mon fils a la jambe cassée » dit le père. Les voyageurs descendent donc pour aider, mais là le jeune, qui faisait semblant se relève et braque les passagers pour leur voler leurs montres, argent, bijoux, portables etc… Manque de pot, il y avait parmi les voyageurs un garde du corps qui revenait de Douala. PAN, il a flingué les deux types, récupéré le sac dans lequel se trouvait le butin et tout le monde est remonté dans le car où ils ont fait la java pendant tout le trajet. Quelques jours plus tard, il a été promu pour son acte. Ca vient peut-être de moi (qui ait changé en quelques semaines en voyant la vie ici), mais ça ne me choque pas du tout. C’est le seul moyen de lutter contre la corruption.

vendredi 1 septembre 2006

Route

Encore un truc sympa que j’avais zappé… Ici, je veux dire sur les routes, il y a des tas d’accidents etc. Bon, donc il peut s’avérer nécessaire de prévenir les automobilistes qu’il y a un obstacle sur la route. Obstacle, ça prend deux sens au Cameroun selon le type de route : sur l’axe lourd qui mène à Douala, ça veut dire voitures, cars ou camions encastrés avec des morts, et en ville ça signifie quelqu’un en panne au beau milieu de la chaussée en plein virage. Pour avertir du danger, les camer laissent donc des touffes d’herbes sur la chaussée en amont et en aval. Parfois, ce sont des cailloux. Mais ces gros malins laissent tout une fois que la chaussée est dégagée. Evidemment tu te manges les cailloux en bagnole et ça fait bizarre…